welcometomymind

sortez du troupeau

Lundi 26 décembre 2011 à 2:50

Quelque part entre la tempête et l'ennui, j'attends quelque chose qui transformerait le calme qui nous englue tous en mouvement, et le tumulte en douce quiétude.
J'attends l'exaltation d'une passion, la magie des grandes folies enfantines et des rêves bien plus grands que nous. J'attends de trouver ce qui me dépasse.
J'attends mon histoire d'amour.

La beauté réside dans ces choses insaisissables,  de celles qu'on ne doit chercher et qu'on ne peut que se contenter d'attendre, humblement, jusqu'au moment où elles décideront de venir à nous.

crapulerie publiée par Céline

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Mardi 22 juillet 2008 à 18:18

"Ce serait dommage quand même de gacher deux ans et demi pour ça, tu crois pas ?"

Même en essayant le plus possible, j'ai pas pu jouer la naïveté du "de quel ça tu parles ?", "il n'y a pas de ça". J'essaie le plus possible de ne pas lui mentir. Oh c'est vrai que le "ça" ne vit que dans ma tête et dans mon coeur mais je sais que c'est déjà trop.

Elle ne sourit plus, je ne réponds plus à ses "je t'aime". Normal je ne pense qu'à "ça". Ne croyez pas que ça m'est égal. Je souris, cache ma détresse, mais apparemment n'y arrive plus. Ca y est, elle sait tout. Ca se voit. Elle me dit qu'il y a quelque chose de changer. C'est pas le pire.

Elle me regarde avec des yeux pleins de tristesse et de sincérité "je ne veux pas souffrir, je sais que tu ne me feras pas ça, t'es pas comme les autres".

Je ne crois pas que cette histoire commence comme ça. Pourtant tout a mené à cet instant, ce moment précis où mon coeur se brise, littéralement, il y a même eu ce bruit du verre qu'on laisse échapper de sa main pour qu'il vienne s'écraser sur le carrelage de la cuisine.

Il ne se brise pas parce que j'ai peur de faire souffrir, je ne suis pas si altruiste. Je souffre, parce qu'avec cette phrase elle m'a définie, avant que je ne le fasse moi-même. Et c'est foutu : je ne suis pas comme les autres. Je regarde la possibilité de cette autre vie s'éloigner. Je regarde les dégats et estime les réparations : pelle, balayette, aspirateur, un coup de serpillère et puis à la poubelle le petit coeur...

crapulerie publiée par Céline

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Mercredi 28 mai 2008 à 7:46

           Le printemps et l'été avait chassé les cinquantes degrés en dessous de zéro. Il faisait un temps magnifique et il n'avait jamais trouvé la ville aussi belle. Cela faisait deux mois qu'ils étaient ensemble ici. Il n'avait jamais autant aimé de sa vie. Même pas par ses parents, même pas par Nathan.

         Elle était arrivée là, un beau matin. Il sortait de son cours et il l'avait vu. Il croyait rêver comme les apparitions de Nathan, qui n'était jamais revenu depuis le 24 décembre. Mais elle le prit dans ses bras en disant " Je t'avais dit que je te retrouverai au bout du monde mais je ne pensais pas avoir à le faire". Et là, tout était devenu évident pour Jean, sa vie se mettait en place, il voyait un avenir, un futur, une vie et de l'espoir.

        Ils venaient de rentrer d'un dîner au restaurant pour fêter les deux mois de son arrivée ici. Jean ferma la porte, mit une main dans la poche, un genou à terre et ouvrit un petite boite en la regardant droit dans les yeux.

       Tout était évident à présent ...

                                           - FIN -

J'attend tes commentaires ma crapule...

crapulerie publiée par Céline

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Mercredi 28 mai 2008 à 0:45

         La France n'avait pas changé. C'était le réveillon et, perdu dans ses pensées, les yeux vaguement dirigés vers la tombe de Nathan, une rose noire à la main, Jean se demandait s'il allait rendre une visite à l'improviste à ses parents. Après tout, avec l'aide de Nathan, il c'était plus ou moins reconstruit et se sentait assez fort pour les voir.

        Il commençait à s'avancer vers la tombe quand il la vit. Elle était plus belle que jamais, et bien que sa seule envie ait été d'être plus près d'elle pour toujours, il arrêta sa marche et ne bougea plus jusqu'à ce qu'elle se soit totalement éloignée de son champ de vision. Il déposa la rose sur la tombe et entendit Nathan à ses côtés "Espèce d'idiot tu me prends pour une fille à m'offrir des fleurs au lieu de lui courrir après ?". Jean ignora cette remarque et rentra chez lui. Il prit place à la table du réveillon et tout se passa avec un naturel absolument surnaturel. Il n'avait jamais quitté cette maison et on l'attendait évidemment pour réveilloner. Jean se demandait depuis combien de temps on l'attendait comme ça.  Personne ne lui posa de question, sur aucun sujet. Après le repas, Jean monta dans sa chambre et Nathan l'y rejoind. "On en a passé de bons moments, pas vrai ?". Nathan avait raison sur toute la ligne, les photos accrochées au mur étaient là pour le prouver. Certainement les meilleurs moment de sa vie.

         " Il est temps d'en repasser d'autres et des meilleurs Jean.

           -- Pas tout de suite. J'ai encore besoin de toi. Et on passe de bons moments, là, tout les deux, non ?

         -- Je reste avec toi, tu crois quoi ? Mais il y a un seul problème, je suis mort. Il est temps que tu repasses d'autres moments avec des gens vivants. Avec elle.

         -- Je ne veux plus qu'on parle d'elle."

         Nathan dût se vexer car il ne dit plus rien, et son image devint evanescente.

         Jean ne voulait pas assister Ã  l'ouverture des cadeaux devant le sapin, ni expliquer ça à ses parents. Il détacha une photo de Nathan de lui avec leur copine de colonies en train de se donner un air de charmeur, sortit discrètement de sa chambre descendit les escaliers et prit le chemin de l'aéroport sans que personne ne le remarqua. Jean passa les premières heures de Noël, en l'air à penser  à elle et à se demander pourquoi Nathan ne revenait pas. Il regardait la photo en souriant pendant les sept heures de vol.

          De retour dans sa chambre, il accrocha. Nathan lui manquait de plus en plus et une même question tournait dans sa tête : "Pourquoi je ne lui ai pas parlé ?".

crapulerie publiée par Céline

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Mercredi 28 mai 2008 à 0:13

               C'était le mois d'octobre. Les cours avaient commencé. Il avait d'abord eu du mal à tout comprendre entre l'accent et les expressions made in Québec mais il les utilisait maintenant avec facilité et commençait même à prendre une petite pointe d'accent quand il parlait. Il avait à présent beaucoup moins de temps pour se promener sans but précis mais il avait conservé sa promenade du soir.

             Tout allait bien pour Jean jusqu'à ce fameux jour, il y a de cela deux semaines. Il prenait tranquilement des notes à son cours d'histoire de la philosophie. Il leva la tête et au lieu de voir son professeur à la chair parler de Descartes, il apperçût Nathan lui dire avec un faux accent québécois "Alors mon meilleur ami, on m'a déjà oublié ?". Jean se retint de justesse d'hurler un "Non !" effrayé qui l'aurait inmanquablement fait remarquer. Il cligna simplement des yeux, son coeur transperçant sa poitrine et revit son professeur. Il était soulagé mais une impression réellement désagréable persistait.

           Depuis, il le voyait tout les jours. Au départ le fantôme du passé prenait une allure de meilleur ami vengeur lui reprochant l'oubli mais Jean lui avait tout expliqué et Nathan avait compris. À partir de là, ils s'étaient mis à discuter plus calmement, comme avant. Nathan le chambrait quelques fois mais ce n'était rien de méchant. Un sujet les opposait encore et toujours. Que faisait Jean si loin d'Aurélie ? Ils étaient fous l'un de l'autre depuis le premier jour, c'était évident. Alors pourquoi ne l'avait-il pas gardé près de lui . Une réponse égoïste revenait sans cesse dans la tête de Jean "À cause de toi". Mais Jean gardait ça pour lui. Il n'y croyait pas vraiment de toute façon. Ce que disait Nathan le travaillait : pourquoi donc n'était-il pas avec Aurélie ?

crapulerie publiée par Céline

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