welcometomymind

sortez du troupeau

Mercredi 30 avril 2008 à 11:49

                 La suite de la journée est un long toru noir pour Jean. Il essaye de s'évader par tout les moyens chimiques possibles. Mais il doit être fort. Fort pour Rébecca, elle est la femme de son meilleur ami, autant dire la famille. Son sens des responsabilités l'aide à tenir comme il peut. Il doit tenir, tenir pour elle. Il étouffe, ne trouve plus d'air, son coeur se compresse de plus en plus, il court pour essayer d'aller plus vite que la vie, plus vite que ce monde, plus vite que lui. Il essaye de fuir et pour la toute première fois de sa vie regarde ce ciel d'un rose bleuté et prie. Il implore Dieu, lui jure de l'honorer s'il lui donne la force de soutenir Rébecca. Il prie de toutes les forces qui lui restent comme si sa vie en dépendant, il prie bien plus fort que ça à vrai dire, il prie comme si la vie deNathan en dépendait.

                C'est le lendemain, le vingt huit octobre, un jour qu'il n'oubliera jamais non plus, qu'il a vu son meilleur ami dans ce sous-sol. L'endroit ressemblait à un bumker, des murs vides de béton  gris. Trois mètres sur deux. Un lit d'hôpital. Tout plutôt que de regarder dedans. Nathan était là, les draps de l'hôpital cachant avec trop peu de pudeur son corps nu. La sonde urinaire se balançait en dessous des barres métaliques hoizontales du lit. Le visage de Nathan se crispait à mesure que la poche se remplissait. Il était enchainé à ds dizaines de fils. Fils reliés à des seringues, fils reliés à une potences lui déversant continuellement trois poches de liquide transparent dans les veines, fils reliés à des machines sonnantes, fils reliés à des machines dessinatrices.  Des courbes, des sons et ce bruit strident qui le fait paniquer avant qu'un médecin n'arrive, remplace une énorme seringue et reparte. La porte reste ouverte et ne laisse aucune place à l'intimité. Nathan a l'air si fort dans ce lit, ses muscles dépassant du drap. Bien trop fort pour abandonner, bien trop fort pour quitter ce monde. Jean s'approche et parle à son meilleur ami, à son frère. Il le rassure, lui dit qu'il s'occupera bien de sa femme. Il pleure. Une fois. Une seule fois. Il lui dit de s'accrocher, lui raconte des blagues pour garder un peu de dignité devant ce spectateur invisible. Mieux vaut se montrer insensible que de pleurer. Il doit devenir un véritable roc. Pour tout le monde.

             Les règles de l'hôpital sont strictes. Deux heures de visite en début d'après-midi, deux heures le soir. C'est peu et beaucoup Ã  la fois. Nathan est devenu très peu doué pour faire la conversation depuis quelques temps. Cela faut une heure que la visite du soir est terminée. Jean erre dans les couloirs de l'hôpital, le cerveau vide, le coeur vide mais de plus en plus compressé tout ça complétant admirablement une vie vide. C'est à ce moment là qu'elle apparait, à ce moment là qu'elle change tout, à ce moment là ...

          Une femme s'approche de lui et lui demande ce qu'il fait là. Elle est magnifique. Jean veut faire le malin, n'importe quoi mais ne surtout pas lui montrer ce qui lui arrive. Il invente une histoire d'ongle incarné et ils se mettent à parler, plusieures heures. Il veut remonter du trou où il se trouve pour elle, lui montrer qu'il est fort et la conquérir. Il veut tomber dans ses bras et pleurer et qu'elle le sauve, qu'elle sauve sa vie, son monde et il sait déjà qu'elle en est capable. Au bout de trois heures la jeune interne l'informe qu'il devrait Ãªtre parti depuis longtemps. Jean n'est pas d'accord, il ne peut pas s'en aller comme ça. Il ne devrait absolument pas être parti d'ici depuis longtemps. Nathan devrait Ãªtre réveillé et lui devrait passer sa vie avec elle. Jean prend une inspiration :

              "Je ne partirai pas avant d'avoir ... un rendez-vous !

                Aurélie rit. Sûrement un bon point pour Jean. Elle a le sourire le plus merveilleux au monde et son rire est le son le plus beau qu'il est jamais entendu. Encore plus beau que la musique de Vangelis dans Les chariots de feu. Il lui demande son numéro de téléphone, dans un nouveau sursaut d'audace.

               - J'attendais que tu me le demandes."

               Jean a un sourire jusqu'aux oreilles. Son coeur se remet à battre et se remplit, son cerveau se remplit. Tout ce qu'il est, tout ce qu'il a se remplit d'elle. Il ressent à nouveau. Et la douleur prend place à côté de l'espoir et de l'amour qui n'a pas eu besoin de plus de quelques heures pour êre présent à jamais.

crapulerie publiée par Céline

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Vendredi 25 avril 2008 à 4:24


          Il est plus que temps de mettre ma catégorie "musique", à jour. Samedi dernier (19 avril), je me suis rendue pour la première fois au Zénith de Strasbourg pour le festival des Artefacts. Au programme :

          * Daniel Darc : parfois, dans mes cauchemars, je le vois et l'entend encore ...
          * Ensuite nous avons eu Aaron. Une musique douce et pourtant rythmée, ils ont su mettre de l'ambiance dans le public. On était dans la fosse, vers le milieu et on a profité du son et de l'image. En ce qui me concerne je suis tombée complètement amoureuse de la violoncelliste (on a été obligé de me dire d'arrêter de baver mais j'espère que beaucoup me comprendront avec la petite illustration de l'article



          * Il a fallu se restaurer, pour certaines d'entres nous, direction le stand de crêpe, et bien sur on est arrivé juste au moment où Renan Luce faisait son entrée sur scène (frayeur d'avoir loupé LA chanson). Sa petite bouille est toujours aussi adorable.


          Camille et moi on va dans la fosse, tandis que les autres s'assoient tranquillement, on est à l'arrière mais c'est pas grave ça nous permet de bien bouger. Et puis après tout on est des filles qui aiment bien ce genre d'enjeux. Tout le monde chante, on est heureux, comment ne pas l'être avec ce petit bonhomme plein de simplicité ? Et voilà le rappel ... et toujours pas LA chanson. Camille et moi, nous inquiétons ... (ça fait que deux semaines qu'on la chante pour pas avoir le live ça ferait mal...). Et là, il nous pose une question : " ça vous dirait d'habiter près de chez moi ? En face pour être précis ..." "OUIIIIIII"  et bien sur on se déchaine en "moi aussi" quand il nous dit qu'il a toujours "préféré aux voisins les voisines" hihi. Bref, on était tous content :)

           * Pour la quatrième concert ont débarqué les déjantés de Dyonisos. J'avoue que c'est pas trop mon style de musique ( que je connaissais mal), un peu trop fort à mon goût ... mais c'était un sacré show !! Le chanteur a sauté deu ou trois fois dans le public, debout au-dessus de la foule dans le public etc ... toute la fosse est partie en pogo !! L'ensemble de la fosse ! Et ça c'était joli à voir :) Et la présence d'Olivia Ruiz n'était pas à négliger (le temps d'une chanson)

                  * Cinquième et dernier concert, je n'ai vu que trois chanson de Grand corps malade (parce que il était plus que temps de se nourrir), mais j'ai été saisi par l'émotion. Ca m'a beaucoup plu !

                

               * Et enfin pour la fin de soirée Cali ! Qui lui aussi s'est retrouvé à glisser au-dessus du public, et le retour d'Olivia Ruiz, les discours politique de gauche etc etc ... 

Et puis je m'en vais rejoindre des bras aimants (ayant eu récemment le permis) qui me ramènent à la maison. Quoi de mieux pour finir la soirée ?

crapulerie publiée par Céline

dans la catégorie musique

5 réactions

Vendredi 18 avril 2008 à 1:36

Et si Dieu était gay ?

Et que c'est pour cela que la religion condamnait l'homosexualité,

Comme Dieu a châtié ceux qui construisaient la tour de Babel

Après tout ceux qui ont voulu s'élever au delà de la pure biologie, ont toujours été châtié.

Et si l'amour le plus pur était celui qui n'amenait pas à la procréation,

celui qui est de l'art pour l'art et non pas dans un quelconque but.

Et si l'homme et la femme (ensemble ou pas) pouvaient s'aimer sans être des machines à procrér ?

crapulerie publiée par Céline

Jeudi 17 avril 2008 à 20:00

je vais beaucoup faire de copier coller d'un article qui vient de www.gayvox.com

E-deo, portail catholique et réactionnaire, dénonce avec des propos homophobes une campagne d'affichage de Matelsom, site de vente spécialisé en ligne, montrant un couple gay en train de dormir...

Le site e-deo dénonce une «promotion» et une «(banalisation du) comportement homosexuel dans le métro, emprunté par des familles et des enfants !» et assume «avoir critiqué et protesté contre la banalisation d'un comportement objectivement désordonné». Le portail appelle son lectorat à interpeller les responsables de l'annonceur comme de ceux de ses principaux fournisseurs. «Etre assimilées à la sodomie ne devrait pas faire plaisir à ces marques soucieuses de leur image» estime le site. E-deo indique encore avoir contacté le service marketing de Matelsom qui, à juste titre, lui a indiqué vouloir être «à l'image de la France, avec des jeunes, des vieux, des hétéros, des homos» et que le visuel, «qui ne représente pas de scène à caractère sexuel» correspond aux valeurs de «tolérance» de l'entreprise, bien que cette dernière n'est pas repris le visuel sur son site.
Si vous souhaitez lire l'article et les réactions homophobes :
http://e-deo.net/?p=2140

«La campagne avec un tel visuel va durer un an. Ce que nous ne pouvons tolérer» indique encore e-deo qui invite ses internautes «à exprimer avec fermeté et courtoisie leur désapprobation d'une telle campagne qui tend à choquer, à pervertir la jeunesse et à banaliser le comportement homosexuel». «Matelsom doit retirer ce visuel du métro, ou alors d'autres entreprises s'engoufreront dans la brèche et iront encore plus loin dans l'amoralité. Réagir est un devoir !» conclut le site.

La doctrine déontologique du BVP «consiste à accepter des représentations publicitaires de personnages ouvertement homosexuels, à condition que les postures ne soient pas hyper-sexualisées et les propos non choquants pour le grand public» a rappelé encore récemment l'organisation professionnelle.

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Il est très important que Matelsom ne reçoive pas que des mails négatifs, mais aussi des mails positifs. Je vous incite donc à écrire un mail à ces deux adresses.
Les deux adresses emails sont : marketing@matelsom.com et direction@matelsom.com

Je reprends la parole : la partie rationnelle de ma personnalité se trouve bloquer face à tant de haine, d'ineptie, d'incompréhension ... et donc oui j'aimerai bien écrire un article à matelsom mais je suis trop nulle pour ça donc si quelqu'un à l'idée d'une lettre type, rationnel et bien faite, sans exagération d'émotion ce serait impecc' ! Envoyez un mail à matelsom, je n'ose pas croire qu'un seul des cowbloggueurs est en accord avec les propos atroces qui se trouves ici http://e-deo.net/?p=2140

crapulerie publiée par Céline

Jeudi 17 avril 2008 à 18:42

Ce midi, il m'est arrivé une chose plutôt désagréable même si c'est rien de grave, ça fait partie de ces moments où je suis désappointée de ne pas avoir de sens pratique et d'être dénuée de toute habileté avec mes deux mains gauches. Bref : j'ai eu le droit à un combo : évier bouché ET la fuite de l'évier en même temps !! Dans ces cas là, j'ai toujours la même réaction très intelligente : l'exil !

Donc cet après-midi je me suis inspirée des rêveries du promeneur solitaire (j'espère que vous ne prenez pas ça pour quelque chose de sérieux, je n'oserai pas comparer mes futilités strasbourgeoises  au grand auteur). J'ai eu une frénésie d'achat (comme à chaque fois que je m'exile pour ne pas penser au quotidien matériel qui m'attend chez moi), je l'ai limité (étant donné que je suis étudiante) au jeu shabadabada (un jeu où on doit chanter une chanson à partir du mot inscrit sur la carte) et au cadeau d'Oriane (je vous dirai pas quoi au cas où elle viendrait trainer son Å“il ici). Bref cette frénésie réfrénée m'a fait réfléchir à tout ce que j'achèterai si je le pouvais : en tête de liste se trouverait : une immense bibliothèque (rien qu'avec des pléiades et des trucs un peu plus récents et commerciaux), une dévédéthèque bien fourni, et le top des discothèques. J'ai aussi pensé à un petit projet, et suis vraiment déterminée à me lancer pour une fois. Je me dis que le point commun à tout ces gens qui ont réussi à "sortir" leur "truc" c'est qu'ils ont tenté leur chance. Alors bon c'est vrai que cela doit être une minorité, mais personne n'a jamais réussi sans essayer, alors tentons le coup :) Ce côté amorphe de ma personnalité commence à m'exaspérer, j'ai pas envie d'être un mollusque. Oisiveté mère de tout les vices :)

Bref, pour la fin de l'histoire, j'ai acheté du wc net canalisation pour l'évier bouché mais cela n'a pas l'air de marcher bouhouhou :'(

crapulerie publiée par Céline

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