"Ce serait dommage quand même de gacher deux ans et demi pour ça, tu crois pas ?"
Même en essayant le plus possible, j'ai pas pu jouer la naïveté du "de quel ça tu parles ?", "il n'y a pas de ça". J'essaie le plus possible de ne pas lui mentir. Oh c'est vrai que le "ça" ne vit que dans ma tête et dans mon coeur mais je sais que c'est déjà trop.
Elle ne sourit plus, je ne réponds plus à ses "je t'aime". Normal je ne pense qu'à "ça". Ne croyez pas que ça m'est égal. Je souris, cache ma détresse, mais apparemment n'y arrive plus. Ca y est, elle sait tout. Ca se voit. Elle me dit qu'il y a quelque chose de changer. C'est pas le pire.
Elle me regarde avec des yeux pleins de tristesse et de sincérité "je ne veux pas souffrir, je sais que tu ne me feras pas ça, t'es pas comme les autres".
Je ne crois pas que cette histoire commence comme ça. Pourtant tout a mené à cet instant, ce moment précis où mon coeur se brise, littéralement, il y a même eu ce bruit du verre qu'on laisse échapper de sa main pour qu'il vienne s'écraser sur le carrelage de la cuisine.
Il ne se brise pas parce que j'ai peur de faire souffrir, je ne suis pas si altruiste. Je souffre, parce qu'avec cette phrase elle m'a définie, avant que je ne le fasse moi-même. Et c'est foutu : je ne suis pas comme les autres. Je regarde la possibilité de cette autre vie s'éloigner. Je regarde les dégats et estime les réparations : pelle, balayette, aspirateur, un coup de serpillère et puis à la poubelle le petit coeur...
ils restent brisé interieurement
mais ne tinquiete pas
il y a toujours quelqu'un aprés toi pour le reparé