welcometomymind

sortez du troupeau

Mardi 2 août 2005 à 1:18

 


Tu pensais peut-être que j'y croirai toute ma VIE. Certes, c'est ce que je t'avais toujours DIT. Tu m'as fait comprendre que parfois il fallait ARRETER de TOUJOURS y CROIRE, que RIEN n'allait S'ARRANGER entre NOUS, que tout ne ferait qu'EMPIRER.


Le jour où j'ai commencé à me rendre à l'évidence tu as dit que je t'OUBLIAIS, pourtant c'est ce que tu m'avais dit de faire tout ce temps où je m'accrochais. Tu es même allée jusqu'à dire que tu avais toujours voulu et pensé qu'on soit ENSEMBLE. Même quand tu m'as dit que ça ne s'arrangerait pas? PASSONS...


Oh, oui, je CROYAIS en beaucoup de choses. Je ne crois plus en RIEN, je suis le NIHILISTE, le méchant qui se PROTEGE, celui qui se joue et se moque de TOUT, celui qui ne REVE plus, je suis la NEGATION du monde et des sentiments, je suis celui qui est TOMBE des cieux : le grand DECHU et c'est aux ENFERS qu'il faudra me chercher si tu veux me retrouver. Jamais je ne récupérerai mes AILES, je redeviendrai peut-être HUMAIN mais jamais plus je n'atteindrai les ETOILES...


crapulerie publiée par Céline

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Mardi 2 août 2005 à 1:02

à l'oubli, au temps, à l'enfer...


Je cherche un moyen. Un moyen de tout arrêter, un moyen d'en finir. Un moyen de tous les tuer. Ne plus souffrir, ne plus pleurer, une journée sans y penser. Juste aujourd'hui penser que ma vie est préférable à la mort. Juste aujourd'hui, ne pas y penser, au moyen le moins douloureux de partir. Ne pas réessayer, pas aujourd'hui, parce que cette fois, je n'aurai peut-être plus la force de m'arrêter et de tout stopper.
J'ai trouvé un moyen. Je me créée mon monde, ils n'existent pas, ne sont pas là, ne m'insultent pas, je ne passe pas des heures d'enfer en classe. Même en classe, la présence des profs n'y changent rien, ils font rien de toute façon. Je les déteste aussi ceux là. Je vaux mieux qu'eux, mieux qu'eux tous, ils ne peuvent pas m'atteindre.
Ca ne marche pas, rien n'y fait. Ils sont là, ils existent, ils parasitent mon monde, le pénètre et le viole. Ils ne me laissent aucune place. Je veux sauter d'un immeuble de dix étages pour voir ce que ça fait. Je veux dire à mon meilleur ami que je le déteste de ne pas être là quand je lui parle de tout ça, d'être avec eux, de rire de moi, de me tuer lentement comme ils le font. Je veux lui dire que je le hais, lui en qui j'ai tellement confiance, de prendre cette arme abjecte pour me sillonner des cicatrices qui ne s'en iront jamais.
Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à partir. Alors j'en rêve, j'en ai le désir fou, j'en rêve jour et nuit, j'en devient tellement folle de douleur d'être ici que réalité et rêve se confonde. J'ai une leucémie et il ne me reste plus que six mois à vivre. Voilà, mon rêve, mon désir fou, la seule parcelle de succédanné de bonheur que j'arrive à arracher c'est comme ça : en racontant la réaction de mes parents et la mienne face à ma maladie. En imaginant que vraiment dans six mois tout pourrait être fini. Il s'occupera peut-être un peu de moi lui, et peut-être qu'eux me laisseront un peu de répis.
Mes parents sont au courant et évidemment la supercherie n'a pas duré longtemps. C'est encore pire qu'avant. Je ne vais plus en cours. Va bien falloir y retourner je suis à cours d'excuse pour mes parents mais je n'irais pas ce n'est pas possible.
Je cherche un moyen. Un moyen pour que tout continue. Ce bonheur que je vis, que moi je comprend comme personne d'autre parce que moi j'ai traversé tout ça. Je ne veux jamais que ça s'arrête. J'ai envie de leur dire merci à tout ces bons à rien qui ont tous échoué. Grâce à eux, j'ai cette force de caractère que rien n'arrête, qui me permet de tout surmonter, même un père dans le coma branché à des tas de tuyaux sans savoir si il se réveillera un jour, même un père qui me parle de mourrir. Tout ça je le traverse la tête haute grâce à eux. Aujourd'hui des gens ont de l'estime pour moi et j'en ai pour moi même. Rien n'est parfait, pas même ma vie aujourd'hui, mais je suis fière de ce que je suis, c'est ma vie et je l'aime.

crapulerie publiée par Céline

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Mardi 2 août 2005 à 1:00

Encore une histoire qui va parler de moi. Encore une histoire qui va parler de rien. J'écris parce que c'est la seule chose qui m'empêche de penser, c'est la seule chose qui me motive et m'exalte assez pour faire le vide total dans ma tête.

C'est pas simple de faire le vide dans sa tête, vous savez. Toujours d'autres questions, d'autres réflexions, d'autres doutes, d'autres incertitudes. Je suis sur que vous aussi vous connaissez ça. Quoique, il y a des gens qui ne se posent pas de questions, ils trouvent ça idiot et inutile de s'en poser d'ailleurs. Pour quoi faire puisqu'il n'y a pas de réponse? Ca se tient, c'est d'une logique implacable. Je me pose des questions moi, comme la plupart des gens je pense. Mais je n'ai pas envie de trouver les réponses, trop peur, trop gênantes. Comprendre c'est commencer à trouver la solution mais si c'est pour s'apercevoir qu'il n'y en a pas autant ne pas poser de question, ça évitera d'entendre des réponses qui vous foutront en l'air une fois de plus.

Voilà à quoi je ressemble. Faites de peur, de questions et de doutes, je marche à ça. La plupart des gens sont comme ça : "moi et le reste du monde", "je ne me sens pas à ma place"," mais qu'est-ce que je fais là?" "Les autres ne me comprennent pas, je suis bizarre, sentiment d'être différent, "à part"".

J'ai un cœur qui bat. Il bat pour toi, ne bat que pour toi. J'ai des pensées qui traversent ma tête, j'ai des sentiments. Des yeux qui me permettent de voir le monde, et de me faire vivre d'autres sentiments. J'ai des idées qui traversent ma tête, de la création de temps en temps. De bonnes pensées et d'autres beaucoup moins bonnes. J'aimerai ouvrir une porte qui donnerait sur mon cœur, protégé par une vitre. Il serait là, on le verrait nettement. J'aimerai que les gens y voient tout mon espoir, tout mes rêves, toute ma souffrance. J'aimerai qu'ils voient tout sans que j'ai un mot à dire. Mon cœur pas ma tête. Ma tête ne me sert qu'à essayer de cacher mon cœur par peur d'être blesser, à dissimuler. Parfois, quand mon cœur rencontre quelqu'un qui vaut le coup, ma tête essaye de lui faire comprendre ce qui se passe dans ce cœur, tout ce qu'il contient. Mais stupide esprit humain, je n'y arrive jamais. Mes mots sont toujours insuffisants. Ca fait mal d'essayer sans jamais y arriver. Moi-même, peut-être, j'essaye de ne pas me rendre compte de tout ça. Je n'y trouverai peut-être que de la violence ou de la méchanceté. Pire encore, je découvrirai peut-être que je suis trop fragile pour ce monde qui tôt ou tard finira par m'avoir. Il me happera et me lancera dans l'engrenage du morne, du triste et du plat, détruira ma douce folie, ma singularité, fera de moi quelqu'un qui n'aura plus rien d'unique, un vulgaire numéro, ou alors il me jettera simplement à terre, ce monde ingrat. Mais, finalement, pourquoi se préoccuperait-il de nous ce monde que nous nous acharnons à détruire? Qui me comprendra? Serais-je un jour capable de dire les mots justes? Les mots inscrits directement sur mon cœur sans aucun filtrage, serai-je un jour capable de les trouver? Existent-ils seulement? Devrais-je inventer un autre langage, un autre mode de communication? Ca fait si mal ces mots vains mais c'est la seule façon que j'ai trouvé pour essayer et puis, ça me permet de faire le vide, d'écrire ou de parler sans penser au sujet, ni aux mots, je les envoie loin de moi, les pose sur le papier, c'est toujours moins durs que si ils restaient dans ce cœur.

J'aimerai juste te donner mon cœur et le laisser, là, sans défense, sans barrière, être heureux dans tes bras. Le laisser se reposer, loin des douleurs du monde. Il se prend tout de plein fouet se lâche qui n'est plus capable d'affronter quoi que ce soit... Cœur trop fragile cherche à regagner sa véritable maison. Cœur qui t'aime cherche refuge au creux de tes bras...

crapulerie publiée par Céline

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Mardi 2 août 2005 à 0:57

 Quand les histoires d'amour se terminent elles brisent parfois plus que des coeurs et des moments à deux; un avenir, des projets, des moments à trois...


 


Il aurait eu un mélange des yeux de ses parents; bleu vert, rieurs, fous, pensifs, songeurs, tristes et mélancoliques à la fois. Il aurait eu des cheveux châtains en batailles, jamais coiffés. Il aurait été beau, séducteur mais pas trop, avec un charme fou. Un grand romantique, il aurait vécu ses histoires en se donnant complètement, comme avec ses amis. Il en aurait beaucoup souffert. J'aurais toujours été là, je l'aurais toujours compris. Tout les soirs avant qu'ils s'endorment je lui aurais raconté des histoires, depuis tout petit, il m'aurait écouté avec de grands yeux, installé dans notre hamac. J'aurai été là quand il rentrait de l'école, je l'aurai aidé à faire ses devoirs. Je lui aurais laissé sa liberté le moment venu, je l'aurais laissé vivre. Je l'aurais toujours soutenu. J'aurai été tellement fière de lui, de ses rêves, de sa détermination, de sa force, de sa fragilité, de sa singularité. Il aurait été unique, quelqu'un de bien. Il aurait été raleur et soupe au lait, lunatique comme sa mère. Il aurait eu beaucoup d'amis, beaucoup de copains, il aurait été apprécié de tout le monde. On l'aurait aimé. Il nous aurait aimé. Il existera toujours dans ma vie depuis ce jour où il est né, ce jour où on l'a fait existé.

crapulerie publiée par Céline

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Mardi 2 août 2005 à 0:52

Et nous si nous connaissions toute notre vie par avance, que ferait-on? voudrait-on la vivre?


Maman a des étourdissements, elle a mal au ventre et elle vomit. elle est inquiète mais je sais ce qui se passe : moi. Moi à trois semaines, et je sais déjà que je ne suis pas à ma place. C'est arrivé parce qu'elles s'aimaient très fort toutes les deux. Ben quoi? Vous ne me croyez pas? Vous dites que ce n'est pas "physiquement" possible? Je vous répondrai que leur amour allait bien au delà du "physiquement" possible. Vous vous moquez? Vous riez de moi? C'est ansi que sera ma vie. Je sais tout. Maman m'appellera Nathaniel, elle a toujours voulu que son enfant est un prénom hébraïque, en hommage à sa famille. J'aurai les yeux bleus, maman les a verts mais moi je les aurai bleus comme elle. Elles m'aimeront plus que tout au monde. Ce sera des moments fantastiques que je regrettrai toujours, ces moments où j'étais sous ma couette, entouré de mes peluches et qu'elle me racontait des histoires où des chevaux galoppaient sur mon lit. Maman la regardera, en souriant, avec beaucoup d'amour dans ses yeux verts.
Les problèmes commenceront quand je devrai aller à l'école. Ce ne sera pas facil d'expliquer d'où je viens, les gens poseront des questions, se moqueront. Je ne connaitrai ni ma tante, ni mes oncles ni mes grands-parents. Eux ils croient que l'amour a un visage. Ils ne croient pas qu'il peut changer la face du monde. Ils aimeraient que je ne sois pas là, que je n'existe pas. Les gens de l'assistance sociale, prévenus par la maitresse, me retireront de mon foyer hors-norme et non conventionnel, et me placeront dans une famille d'accueil. J'ai à peine cinq ans et j'y resterai six mois, le temps que le juge aux affaires familliales décide qu'il n'y a aucune raison de retirer un enfant à une mère aimante, ni alcoolique, ni droguée, et qui travaille pour élever son fils.
Je me débrouille plutôt bien à l'école mais je m'arrange pour ne pas être parmis les premiers, comme ça on ne me remarque pas trop. Maman pense que je pourrai faire mieux, elle a raison mais je n'ose pas lui dire pourquoi, je ne veux pas, ça lui ferait trop de peine. Alors je garde tout pour moi, dans un coin de ma tête jusqu'à ce que ça fasse une grosse boule dans ma gorge et dans mon coeur. Je ne dis pas non plus que les autres enfants refusent de jouer avec moi. Je veux juste que ma maman soit heureuse. C'est la personne que j'aime le plus sur cette terre malgré tout ce que les gens disent sur elle. Ce ne sont que des jaloux et des méchants mais ils arrivent à me faire mal quand même. Mais je sais que je ne souffrirai pas longtemps.
A l'adolescence, tout le monde aura les yeux braqués sur moi. On attendra de moi que je fasse un choix, cobaye d'une nouvelle société. Je deviendrai un symbole, un exemple, une généralité. Oubliée mon individualité, oublié mon bien-être, juste une pression sur mes préférences, placées sous microscope. J'ai pas mal de succès avec les filles et énormément d'amies, elles aiment mon ouverture d'esprit vis-à-vis de mes parents, mon écoute et ma sensibilité. Elles me disent que je les comprends. Avec les mecs, c'est plus dur, ils me trouvent bizare, la façon dont j'ai été élevé pas normale, ils fantasment et lance des remarques pornographiques sur ma mère à tout bout de champ.
J'aurai aimé avoir une autre vie. Une vie où je ne me ferai pas frapper dans les vestiaires quand on a sport, où je n'aurai pas peur d'aller en cours tout les jours, une vie où mon seul problème serait de tomber amoureux. C'est ma meilleure amie. Elle craque sur celui qui me donne les coups les plus violents, elle ne sait rien de mes sentiments envers elle. J'ai beau l'aimer je lui en veux, je lui en veux de ce choix qui me fait mal. Pour maman c'est pareil. Le choix de son amour bousille ma vie. Et je leur en veux, à toutes les deux, de ne rien voir de mes sentiments.
L'entrée au lycée me libère d'un poids. Les gens sont plus ouverts, plus tolérants et les mentalités ont eu le temps d'évoluer légèrement. J'ai une copine finalement. Ca se passe bien, je suis plutôt heureux, personne n'a rien trouvé à dire sur ce choix. Je vis enfin ma vie, libéré du poid de leurs opinions.
J'ai l'impression que la boule est partie. Mais quelques années plus tard je m'appercois qu'elle est toujours là, elle a grossi et a envahit mon cerveau. Ma vie n'est pas si mal mais je vis avec beaucoup de souvenirs douloureux, les moindres réflexions me touchent. On habite un petit village et les gens jasent, je m'en apperçois de plus en plus. C'est comme dans ma classe, comme avec mes amis. Je croyais qu'ils acceptaient mais ils en parlent entre eux. J'attends les études supérieurs pour pouvoir partir de la maison, m'éloigner de ma mère et de l'influence que sa vie a sur la mienne. Je lui balancerai toute ma souffrance en plein coeur. Je la verrai pleurer, je regretterai mon explosion, mon égoïsme. Je m'en veux énormément, je déteste la personne que je suis. Je passe mes nuits à maudire le jour de ma naissance. J'entends de plus en plus les réflexions, les gens qui chuchottent sur mon passage. Comment ai-je fait pour être aussi sourd auparavant? Pour croire que je pouvais être heureux?
J'aurai mon bac de justesse et je partirai dans une grande ville. J'apprécierai énormément l'anonymat mais j'ai peur dans les ruelles isolées le soir. Mon visage trop fin déplait. Je suis terrorisé dès que j'entends un bruit, je me souviens des coups dans le vestiaire, je me souviens des faits divers...
J'ai beaucoup d'imagination comme maman. Je peux me créer le monde que je veux et oublier la réalité, je n'ai aucune limite. Je peux me créer un monde où ce mec ne serait pas devant moi, avec des yeux injectés de sang qui brillent de folie. Un monde où il ne pointerait pas ce flingue sur moi. Un monde où je ne serai pas étendu sur le macadam un filet de sang coulant de ma bouche et de mes narines... Un monde où je ne serai pas la dernière victime de l'intolérance au journal de vingt heures.
Maman a mal au ventre, elle est inquiète. Moi, je sais ce qui se passe : moi. Moi à trois semaines. Et je sais déjà que je ne suis pas à ma place. Je sais tout. Je connais chaque moment de ma vie, je ne serai jamais à ma place. Quelle vie peut-elle m'offrir? Une vie de toute façon vouée à la mort? J'ai trois semaines et voilà ce que je me demande : dois-je naître? Ces vingt quatre années de souffrance valent-elles le coup d'être vécue? Ne vaudrait-il mieux pas qu'elle m'évacue tout de suite?
Maman rêve beaucoup, elle rêve de moi. Elle rêve de me donner une vie où leur amour serait si puissant qu'il me protégerait de tout, une vie où je serai heureux grâce à leur amour impossible qui a fait l'impossible. Lentement, le rêve s'évanouit... leur amour est mort et je meurs à mon tour, avant même d'avoir eu la chance d'essayer et de tout changer...
Aurais-je du naître?

crapulerie publiée par Céline

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