welcometomymind

sortez du troupeau

Lundi 4 septembre 2006 à 0:20

C'était la première fois que je faisais le chemin du retour. Abandonnant mon coeur à l'extérieur de mon corps.

J'avais mal, et chaque chose que je voyais me donnait envie de pleurer, ayant conscience que je les voyais seule, et que je voulais les voir à deux. J'avais plus envie de passer sous ce train que de le prendre. Le bas de mes paupières était chaud, cela faisait longtemps que je n'avais pas connu ça. J'avais peur, pas seulement de perdre entièrement ce que j'avais laissé derrière moi, pas seulement de ne pas supporter le manque, mais aussi de redevenir celle que j'étais avant: quelqu'un de froid, quelqu'un de distant. Quelqu'un qui ne peut se conformer aux normes sociales parce que ses pensées sont ailleurs, qui ne peut rire, ne peut être drôle et amusante parce que son bonheur est ailleurs, une possiblité de bonheur impossible à se sortir de l'esprit.

A force de vouloir minimiser mon attachement, je me rend compte aujourd'hui que je suis seule... sans personne qui ne pourrait me comprendre et comprendre ce que je ressens avec ces seuls mots " elle est partie".

crapulerie publiée par Céline

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Jeudi 31 août 2006 à 0:50

Encore une fois je me dis qu'il y a des endroits où même les mots ne peuvent aller. Car les mots sont partagés par tous. Dès qu'on communique, on rejoind le reste de l'humanité. Il y a des moments que je ne voudrai qu'à moi, sans mots, sans aucun lien avec le reste de l'univers. Dès que nos sentiments, nos pensées, nos souffrances deviennent mots ils perdent de leur intensité puisque se met en place un partage de ce qui avant ne pouvait être compris que de nous même (et encore)...

Est-ce possible de ne pas exprimer ce qui nous travaille tant, ce qui nous fait monter les marches lentement, insérer cette clé les épaules basses sans aucune envie de se retrouver seul avec soi-même et ses pensées? Est-ce possible d'exprimer cette douloureuse transition, cette crainte et tout ces incompréhensibles sentiments sans étiquettes sans leur faire perdre leur force? Et peut-on risquer qu'à travers des mots mals utilisés nos larmes ne se voient pas? Peut-on accepter qu'en nous lisant, ce soit avec ennui sans ressentir l'échéance du manque qui nous habite entièrement?

Bien sur que non...

Et on souffre de devoir garder tout ça pour soi, la faute à notre incapacité de réellement bien s'exprimer, avec des mots qui contiendrait entièrement l'essence de l'objet exprimé... Si je pouvais trouver les bons mots, je pourrai partager, partager avec le reste du monde, ce serait moins dur, car je saurai que je ne suis pas seule et que au moment où ils liront les mots que j'écris, ils ressentiront exactement la même chose que ce que je ressens moi à l'instant où j'écris.

On reconnait les vrais artistes à ça. A leur capacité à faire rire toute une salle de cinéma, dans le monde entier, avec la même image, à faire pleurer des gens séparés par des milliers de kilomètres avec la même note, à nous mettre en colère avec le même mot, nous faire peur ou nous déranger avec la même teinte d'ombre ou de couleur, le même trait de crayon...

J'aimerai être un " vrai artiste", peut-être incompris ( ne brisons pas les stéréotypes...) mais au moins ils savent partager jusque dans leur incompréhension...

crapulerie publiée par Céline

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Dimanche 27 août 2006 à 12:53

ça fait une semaine qu'on ne sait pas donner de nouvelles elle et moi c'est rare...

Et dans ce songe, toutes les deux, amies, alors que moi je n'en n'ai plus aucune des deux...

Et rien qui viennent me prouver que la réalité n'est pas mon songe: pas de nouvelles, pas de réponse...

je me suis levée et je me suis recouchée, préférant rester dans un cauchemar, rassurant pisque je peux me dire qu'il n'est pas réel, plutôt que d'affronter une possible réalité palpable et triste...

elle s'en va et j'ai peut-être plus peur que ce que je montre, peut-être moins indifférante que mes " de toutes façons je ne pourrai rien changer alors je vais pas m'inquiéter, je verrai bien"

juste envie de dormir, de retourner dans une pause de "temps", dans une douce irréalité

crapulerie publiée par Céline

Samedi 26 août 2006 à 0:27

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crapulerie publiée par Céline

dans la catégorie j y pense

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Jeudi 24 août 2006 à 13:20

Say it's true

There's nothing

Like me and you

[...]

Close the door

Lay down upon the floor

And by candlelight

Make love to me through the night

Cause I have runaway with you...

Runaway, The Coors

crapulerie publiée par Céline

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